Premier rooftop parisien a avoir ouvert ses portes, le Perchoir constitue pour tous l’archétype, le pilier du mouvement “rooftop” aujourd’hui si tendance dans la capitale française. Nous avons rencontré Marine, chargée de communication du Perchoir, qui nous a raconté les premiers pas de ce bar à succès au coeur du 11e arrondissement.
Vous êtes en quelque sorte les précurseurs des rooftops parisiens avec le Perchoir, d’où vous est venue l’idée ? Aviez-vous toujours voulu prendre de la hauteur ? S’agit-il d’opportunités ?
C’est plutôt une histoire d’opportunités, de concours de circonstances.
Adrien Boisset travaillait dans l’immeuble du 14 rue Crespin du Gast, et il s’est rendu compte qu’il y avait ce toit plat, ce qui est rare à Paris. Il en profitait pour fumer des cigarettes sur ce toit, et il s’est dit que c’était une opportunité extraordinaire pour faire de ce toit un bar haut perché, un lieu accessible à tous les parisiens, comme il en existe rarement. Ils sont quatre associés à l’origine de ce projet, ils ont mis en commun leurs différents domaines d’expertise pour créer le Perchoir. Ca n’a pas été facile au début, notamment avec toutes les autorisations à acquérir, et les normes de sécurité à respecter : on a dû par exemple monter un immense escalier en fer forgé au milieu de la cour principale pour créer une troisième issue de secours. On a mené une vraie bataille pour pouvoir ouvrir début été 2013 ! Mais très vite on s’est rendu compte du nombre incroyable de demandes, les gens ont afflué dès le tout début, le Perchoir a vraiment connu un succès rapide.
Y-a-t-il une ville dans le monde qui prédomine au niveau des rooftops ? Comme la référence… Et quel établissement ou style de rooftop cela serait ?
Pour tout le monde, la référence, c’est New-York. Dans l’esprit des gens, New York prédomine par ses grands espaces, ses skyscrapers, au-dessus desquels des bars ou des restaurants proposent des vues tout simplement hallucinantes. Le style de rooftop qui est la référence, c’est celui qui offre l’effet wahou, qui existe par l’effet de surprise, par sa vue, par son côté très exceptionnel.
Comment Paris se situe vis à vis des autres villes-monde majeures ?
Il y a moins de rooftops à Paris, et cela pour des raisons architecturales, parce qu’il y a moins de toits plats, ce qui limite déjà les possibilités. On est aussi très contraint par les mesures de sécurité : étant donné que les gens ne sont pas très habitués, aller en hauteur est quelque chose qu’on assimile au danger, ça fait peur, donc les procédures prennent plus de temps.
Le phénomène rooftop à Paris est plutôt récent, en tout cas on constate un engouement fort ces dernières années. Quel est l’état des lieux aujourd’hui ? Existe-t-il une culture rooftop à Paris ?
À Paris il y a surtout une culture de la terrasse. Une culture du rooftop est réellement en train de naître, mais je pense que c’est juste une variante de la culture de la terrasse. A cause de l’architecture parisienne il y avait peu de rooftops auparavant, maintenant les gens saisissent vraiment la plus petite opportunité pour créer des lieux d’exception sur les toits.
Vous avez accueilli de nombreux événements, y-a-t-il quelque chose d’unique lorsqu’on fait un événement au Perchoir ?
L’idée quand on organise un évènement chez nous c’est qu’il reflète notre esprit : nous favorise l’expression de l’identité de chacun ! Le Perchoir se veut être plus qu’un débit de boisson. On a la chance d’avoir ces 400 mètres carrés de terrasse, et ces bars à l’intérieur, qui permettent d’être un vrai terrain de jeu pour les gens ; donc lorsqu’on a qqch à montrer, que ce soit une collection, une expo ou des défilés, on peut vraiment les mettre en valeur grâce à l’espace. Ce qui est bien au Perchoir et qui est rare je pense dans l’organisation d’évènements, ce sont ces possibilités de jouer avec l’espace, et nous laissons vraiment libre cours à l’imagination de chacun pour faire des évènements qui leur ressemblent et qui sortent un peu du commun.
Vous sentez-vous un peu précurseur ?
On l’a beaucoup lu, c’est souvent comme cela qu’on nous définit. Je pense qu’au-delà du fait qu’on a été un premier rooftop, on a peut-être débloqué quelque chose, dans le sens où on a rendu le rooftop plus accessible. En effet, ce qu’on a créé on se différentie des premiers rooftops qui existaient déjà mais qui étaient réservés à une minorités. Très chics, ils étaient associés à l’idée du luxe, de la coupe de champagne en hauteur… Notre positionnement est inverse, et c’est cela qui érige en tant que précurseur.
Vous en ouvrez un 3e Perchoir ; Prévoyez-vous d’en ouvrir d’autres ?
Oui, on prévoit d’ouvrir d’autres perchoirs, nous sommes toujours à la recherche d’endroits exceptionnels, en permanence à l’affût d’autres espaces à investir, de voir s’il y a moyen de faire de nouvelles choses originales et singulières, que ce soit en hauteur ou non! il y a le perchoir et le perchoir marais qui sont sur des rooftops mais il y a aussi la passerelle et le Pavillon Puebla qui ne sont pas situés sur les toits, c’est pourquoi on les a appelé autrement. Mais ce sont aussi des espaces d’exception, l’un sur une péniche, l’autre au milieu d’un parc. Notre idée directrice est réellement de créer quelque chose qui sort de l’ordinaire.
Si vous deviez résumer en une proposition votre offre, votre promesse, votre expérience client, que serait-elle ?
Un moment d’exception, jumelée à une expérience totale. Venir au Perchoir, ce n’est pas seulement boire un verre au bar, c’est profiter d’un moment de découverte, en après-midi ou en soirée.
Qu’évoquent pour vous les toits de Paris ?
Les toits de Paris, c’est avant tout la carte postale de Paris. Chaque ville a des caractéristiques qui lui sont propres, qui deviennent le prisme par lequel on reconnaît une ville à l’étranger. Paris a ces fameuses cheminées et ces toits bas qui participent au charme parisien. C’est vraiment le Paris romantique mais aussi le Paris caché, un peu le Paris des brigands où chacun peut se faufiler ! l’esprit rebelle de Paris se retrouve dans l’univers de ses toits.
Une histoire ?
Les aristochats !
Lever ou coucher ?
Coucher de soleil, parce que c’est le moment où la fête démarre, où la pression quotidienne retombe.
